Études littéraires 51-2

Dans ce numéro, la revue Études littéraires propose un dossier sur la figure de la foule dans les romans français du XIXe siècle. Tout en inventoriant les motifs fréquents pour représenter la foule, comme celui de l’eau, ce numéro remet en cause la vision traditionnelle: d’instinct associée à la violence, la foule prend parfois l’allure d’un groupe menacé ou encore, si elle est portée par le héros, d’un potentiel vivre-ensemble. Dévastatrice ou lueur d’espoir, elle peut marginaliser comme galvaniser, être fascinée autant qu’attristée par le spectacle de la violence. Dans les divers cas, la foule fait l’objet de réflexions idéologiques, sémiotiques et stylistiques, que ce soit chez des écrivains du canon comme Hugo et Zola ou chez des romanciers oubliés tels Dinocourt et de La Baume.