Solaris 234

Solaris 234 (automne 2024) présente les textes de dix écrivain·e·s reconnu·e·s qui n’avaient encore jamais publié dans la revue. La section fiction s’ouvre avec « Le Combattant », de J. D. Kurtness, où un poisson betta s’accroche à l’existence. La plongée se prolonge dans les abîmes de « La Fosse des Mariannes », de Karoline Georges. Nous poursuivons la « descente » en espaces de fin du monde avec « Les Eaux souterraines », de Christian Guay-Poliquin, au sein d’une cité scindée par une frontière dite infranchissable. La remontée en surface se fera entre les murs fluctuants d’une maison inquiétante que David Clerson nous invite à visiter dans « Le Désert ». La demeure éclate pour livrer passage à deux textes qui interrogent avec éloquence les littératures de l’imaginaire par les mots qui les façonnent : « La Ligne » d’Isabelle Gaudet-Labine, puis « Langues mortes », de Véronique Drouin. « Vers le Numériseur », de Renaud Jean, nous convie au pèlerinage d’un couple entre les cairns d’une plaine mystérieuse. « La Souvenance », d’Ayavi Lake, nous emmène en territoires de baobabs, parmi les héritages magiques des griot·te·s. Les deux dernières fictions peuvent sembler empreintes de légèreté, mais ne le sont qu’en apparence : Charles-Étienne Ferland prophétise une « Obsolescence programmée », alors qu’André Marois présente « Le Gars des vues ». Suivent un Carnet du Futurible Mario Tessier portant sur l’Oulipo, puis la chronique du Dictionnaire des auteurs des littératures de l’imaginaire en Amérique française, signée par Claude Janelle, ainsi que le volet critique habituel.