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La nouvelle

Un Front commun pour les arts québécois

Montréal, le mercredi 2 octobre 2024 — Plusieurs organismes s’unissent pour créer le Front commun pour les arts dédié à la pérennité de la culture québécoise. Les 17 organisations interpellent le gouvernement du Québec, par le biais d’une campagne de communication, en scandant haut et fort que « Notre culture mérite mieux que d’être fauchée ». Toutes tirent la sonnette d’alarme et appellent le gouvernement Legault à réagir avant que trop d’organismes culturels subissent les conséquences des trop faibles investissements au Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ).

Un budget fauché

Le gouvernement du Québec décroît le budget du Conseil des arts et des lettres du Québec depuis quelques années. Dans les trois derniers exercices budgétaires, le budget total du CALQ est passé de 185 millions $ en 2022-2023, à 172 millions $ en 2023-2024. Il serait de 160 millions $ pour 2024-2025 et d’autres diminutions sont à prévoir si rien n’est fait.

Outre le budget total du CALQ, nous observons plusieurs coupures dans les programmes de subventions plus spécifiques. En soutien à la mission, les montants octroyés n’ont augmenté que de 4 % en 6 ans, alors que l’inflation fut plutôt de 22 % pour la même période.

Entre 2022 et l’automne 2024, le soutien moyen offert aux organismes soutenus à la programmation spécifique a diminué de 35 %.

En 2024, seulement pour le programme de subventions pluriannuelles, la somme totale des demandes de subventions déposées au CALQ par les organisations culturelles s’élevait à 151 millions $. Pourtant, le CALQ ne disposait que de 94 millions $ à octroyer à ces organismes. Ces demandes étaient 61 % supérieures à la capacité du CALQ. Il s’agit de la première fois où l’écart entre les demandes qui leur ont été adressées et les capacités financières pour y répondre aura été si grand, même si les organismes ont demandé le strict nécessaire pour maintenir leurs acquis.

Un engagement à la hauteur des enjeux culturels

L’augmentation constante des coûts rend difficile la création, la production et la diffusion d’œuvres artistiques. Afin d’affronter les défis qui secouent le milieu artistique, le Front commun réclame des actions claires pour garantir la pérennité du milieu culturel :

Porter à 200 millions $ les crédits permanents du CALQ dès la prochaine année financière ;

Viser la consolidation des budgets du CALQ en rendant l’ensemble de ses crédits permanents ;

Systématiser l’indexation des programmes du CALQ ;

Faire de la culture d’ici une véritable priorité gouvernementale dotée d’une vision à long terme pour les milliers d’artistes et travailleurs culturels du secteur.

Les artistes, travailleurs et travailleuses du milieu des arts ont besoin d’engagements récurrents de la part du gouvernement pour permettre à la culture québécoise de demeurer un secteur économique profitable à l'ensemble de la société québécoise.

Un milieu à bout de souffle qui ne demande que le maintien des acquis

Le déploiement de ces actions permettrait au secteur culturel de surmonter les défis rencontrés ces dernières années, notamment la hausse des coûts de production et de diffusion, qui ont été amplifiés par l’inflation touchant les fournitures, les services et les équipements et la main-d’œuvre. Les dépenses liées aux événements, surtout en région, continuent d’augmenter, ce qui renforce la nécessité d’investissements pour adopter des pratiques écoresponsables et inclusives. Parallèlement, la transformation numérique s'accompagne de coûts importants pour les infrastructures et les compétences techniques.

En l’absence d’investissements supplémentaires structurants, le secteur culturel se fragilisera grandement, ce qui diminuera d’autant sa capacité à poursuivre sa mission et réduira significativement les services offerts à la population :

Suspension ou réduction des projets artistiques et des activités de médiation et de développement des publics ;

Dégradation des infrastructures culturelles et baisse de l’audace artistique, touchant particulièrement les disciplines de niche comme la danse, le cirque et les arts visuels ;

Diminution du soutien aux artistes de la relève ;

Diminution de l’accessibilité aux spectacles et de leur diversité, surtout en région ;

Perte de compétitivité sur la scène internationale et réduction du rayonnement de la culture québécoise à l’étranger.

Citations

«  L’art compose une grande partie de la spécificité du Québec et de son rayonnement ; il faut donc protéger la capacité de créer des artistes et offrir les moyens financiers aux organismes pour diffuser ces œuvres. On ne peut en toute conscience prétendre que la culture est une priorité et condamner ses porteurs à voir flétrir leurs ambitions. Il faut au contraire miser sur elle afin de la conserver et de la faire rayonner, autant dans les régions qu’à l’international. La culture est notre richesse collective, et il est impensable de la voir dépérir faute d’investissements.  »

– Julie-Anne Richard, directrice générale, RIDEAU


« Le gouvernement du Québec décroît le budget du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) depuis beaucoup trop longtemps. Nos artistes sont déjà à bout de souffle, et le gouvernement aggrave encore leur situation. »

– Camille Cazin, directrice générale, Regroupement des artistes en arts visuels du Québec (RAAV)


« Nous sommes confrontées aux sentiments de découragement, d’absurdité et d’incompréhension en plus d’être témoins de la détresse psychologique des membres de nos 17 associations représentant une clientèle soutenue d’une manière ou d’une autre par le Conseil des arts et des lettres du Québec. Nous sommes très fiers de nous unir pour dire aux instances gouvernementales : C’est assez ! »

– Pierre-Yves Villeneuve, président, Union des écrivaines et écrivains québécois (UNEQ)


« On ne demande pas du luxe. Les investissements sont essentiels pour ne pas assister à un recul majeur de la scène culturelle québécoise, et ce sur, sur tout le territoire.

Nous espérons que le gouvernement nous entendra, parce qu’en continuant la dévitalisation, des institutions fermeront, la relève sera moins soutenue, le public des régions aura moins accès à une forme diversifiée de manifestations culturelles, des formes d’art s’éteindront, notre rayonnement international s'amenuisera, nos expertises se perdront et des emplois issus de divers secteurs économiques seront abolis. »

– Caroline Gignac, directrice générale, Conseil québécois du théâtre (CQT)


                                                                                                                                    – 30 –


Pour tout renseignement

Emma Fortin, TACT

581 745-2681, efortin@tactconseil.ca


Front commun pour les arts

À propos du Front commun pour les arts

Le Front commun pour les arts regroupe 17 organisations (voir annexe pour le nom des membres) représentant divers secteurs artistiques et culturels de la province. Unies par un objectif commun, ces organisations œuvrent à défendre la vitalité, la diversité et l’avenir de la culture au Québec. Face aux pressions économiques et aux défis sociaux, le front commun revendique des investissements du gouvernement dans le secteur culturel afin de garantir la pérennité des arts et de la créativité québécoise.


Le Front commun pour les arts rassemble :

Association des galeries d’art contemporain (AGAC)

Association professionnelle de diffuseurs de spectacles – RIDEAU

Conseil des métiers d’art du Québec (CMAQ)

Conseil québécois de la musique (CQM)

Conseil québécois du théâtre (CQT)

En Piste, Regroupement national des arts du cirque

Guilde des musiciens et musiciennes du Québec (GMMQ)

Regroupement de pairs des arts indépendants de recherche et d’expérimentation (REPAIRE)

Regroupement des arts de rue (RAR)

Regroupement des artistes en arts visuels (RAAV)

Regroupement des centres d’artistes autogérés du Québec (RCAAQ)

Regroupement du conte au Québec

Regroupement québécois de la danse (RQD)

Société de développement des périodiques culturels québécois (SODEP)

Société des musées du Québec (SMQ)

Union des artistes (UDA)

Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ)

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