Les numéros

Ces dernières années, la question de la douleur, physique ou psychologique, s’est retrouvée au premier plan des discours médiatiques et scientifiques. Esse propose dans ce dossier de réfléchir à la douleur en art actuel, revendiquant sa place à travers la production de formes et d’images de la souffrance.

Devant les troubles que connait le 21e siècle, le fait de cultiver l’empathie, cette capacité à éprouver les sentiments et les émotions d’autrui apparait comme un potentiel antidote à l’individualisme exacerbé et aux sirènes du repli sur soi identitaire.

La revue Esse s’intéresse dans ce dossier à la thématique du conflit. Quels discours émergents des pratiques artistiques traitent des conflits? Existe-t-il une posture narrative propre aux œuvres et expositions qui s’engagent dans le récit, la critique ou l’analyse des conflits? Tous des questions auxquelles ce numéro propose de réfléchir.

Dans un contexte où les pratiques artistiques ne cessent de déborder le champ des arts pour s’approprier des codes, des gestes, des dispositifs issus des autres sphères sociales et culturelles, Esse tente de mieux comprendre ce que les différentes formes d’appropriation nous révèlent de la création actuelle.

La revue Esse propose un numéro sur le savoir. Comment l’art réinvente-t-il la science, la recherche, l’éducation et leurs institutions ? Quel genre de savoir produit l’artiste ? Les collaborateur·rices tentent d’y répondre en problématisant les rapports entre art et savoir dans les pratiques artistiques et commissariales contemporaines.

Nombre d’artistes ont recours aux plantes à la fois comme motif, comme matière, comme objet relationnel ou encore comme mode de résistance politique. Ce dossier de la revue Esse puise ses références dans plusieurs domaines : science, anthropologie, botanique afin d’aborder le thème des plantes.

Ce numéro d'Estuaire a pour thème « Géographies », soit « ce qui se trouve sous nos pieds. Ou encore à ce que nous rêvons qui y soit ». Avec des poèmes de Martin Bélanger, Hector Ruiz et Mimi Haddam, entre autres, ainsi que des critiques de plusieurs recueils récents.

Estuaire a convié plusieurs artistes à lier ici magie et poésie. « La magie agit sur le réel grâce à des gestes, à des images ou à des jeux de langage. Elle est connaissance du monde : des plantes, des étoiles, des corps, des roches. Elle guérit et effraie ; elle protège. »

« Il y a l’eau qu’on boit, celle qui lave ou purifie, celle qu’on contemple et dont la traversée donne à rêver. » Dans ce numéro d’Estuaire, l’eau se retrouve sous diverses formes dans les textes poétiques, calme ou agitée, claire ou trouble, morte ou vive.

En traversant les poèmes de ce numéro d'Estuaire, vous ne penserez jamais « que la poésie était une fête», mais peut-être chercherez-vous « à nommer ce qui se passe quand les lumières s’allument après une trop longue soirée. On y est toujours mais on est aussi ailleurs. »

Estuaire s’est associé au Festival du nouveau cinéma et a rassemblé des poètes dont les pratiques entretiennent des rapports avec le cinéma. Exercice de « voyance » entre les mots et les images en mouvement : chaque poète a dialogué à sa façon avec l’un des films choisis.

Dans cette livraison d'Estuaire, des poètes s'écartent de la tristesse et de la mélancolie, si souvent liées au geste poétique, et prennent le parti d'écrire sur la joie. Rarement un sentiment – et cet exercice – allaient-ils se révéler autant nécessaire.