Solaris 233

Dans ce numéro spécial de Solaris, douze collaborateur·trice·s s'unissent pour célébrer 50 ans de littératures de l'imaginaires. 

Le numéro part sur les chapeaux de roues avec la horde des « B », car Sylvie Bérard, Alain Bergeron, Josée Bérubé, Geneviève Blouin et Claude Bolduc vous en feront voir de toutes les couleurs. D’abord avec les amours queers de « Dessus Dessous », puis l’humour potache de « Les Zovenis reviendront », la mythologie maya de « Souvenirs immergés », les manipulations in vitro de « Ge Hong est en quarantaine »… et l’ambiance trouble de « Hublots ». Quoi ? Vous êtes déjà chamboulé·e·s ? Mais ce n’est que le début, voyons, juste de quoi vous préparer à l’horreur que Philippe-Aubert Côté distille à doses non homéopathiques dans sa novelette « La Cinquième phase », et au texte de Luc Dagenais, « Le Moulin à fructifier le temps ou L’indiscrétion du cycle menstruel », qui, à l’instar de son titre, vous fera littéralement friser les neurones. Ouf !

Frédérick Durand, le maître québécois du fantastique onirique, vous envoûtera ensuite avec « Le Parfum de mille fleurs décomposées », tandis qu’Éric Gauthier, fidèle à sa réputation d’iconoclaste, vous offrira une petite incursion dans ses imaginaires déjantés avec « Juliette remémorée en double », un avant-goût de son nouveau roman à paraître cet automne chez Alire.

Autre voix singulière et tout autant appréciée de nos littératures de l’imaginaire, Ariane Gélinas nous offre, avec « Satan est une dissociation lente », un bel aperçu de la noire beauté de son écriture, alors que Patrick Senécal, fidèle à sa réputation, propose avec « L’Œil noir » une histoire en apparence toute simple, mais qui, mine de rien, nous rappelle que nous avons toutes et tous, en nous, un côté sombre. Très sombre.

Le numéro se termine avec Jean-Louis Trudel, qui a l’insigne honneur d’être l’auteur qui s’est retrouvé le plus grand nombre de fois au sommaire de Solaris. De fait, « Au café des reconstitutions » est – roulement de tambours… – sa trente-troisième fiction à paraître en nos pages… et personne ne sera étonné si je vous dis que c’est une nouvelle de science-fiction !